A l’heure de la mobilité toujours croissante des populations, au fil des ancrages et au rythme des déracinements, comment définirais-tu ton rapport aux lieux que tu fréquentes. Comment sait-on que l’on est « chez soi » ? Quelles conditions sont requises pour pouvoir affirmer une telle assomption? A partir de quand est-ce qu’on habite pleinement un lieu ? Et qu’est-ce qu’ « habiter » signifie au juste ? Une fois chargé de toutes ses dimensions symboliques, imaginaires et physiques, ça pourrait bien être bien moins anodin que ça en a l’air.
Catégorie: Au fil de la plume
Thème: Habiter
Âge: Adolescents-adultes
Type: Individuel
Niveau de langue: A2 et plus
Date de commencement: 21/03/2022
Date de soumission: 25/06/2022
Publication des lettres, online ici, le 26 juin !
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« Ou bien s’enraciner, retrouver ou façonner ses racines, arracher à l’espace et le lieu qui sera vôtre, bâtir, planter, s’approprier millimètre par millimètre son « chez soi » : être tout entier dans son sillage, se savoir cévenol, se faire poitevin.
Ou bien n’avoir que ses vêtements sur le dos, ne rien garder, vivre à l’hôtel et en changer souvent, et changer de ville, et changer de pays ; parler, lire indifféremment quatre ou cinq langues, ne se sentir chez soi nulle part mais bien presque partout. »
Espèces d’espaces, Georges Perec