Où est ma clé?

Tel un orchestre de diverses familles d’instruments, en dépit de nos différentes clés pour voir le monde, la société devrait pouvoir s’accorder. Mais comment faire pour être au même diapason ? Et qui donne le la

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Catégorie: Au fil des scènes

Thème: Vivre ensemble

Âge: 8-15ans

Type: Collectif

Niveau de langue: B1 et plus

Date de commencement: 15/03/2021

Date de soumission: 18/04/2021

Point d'interogation

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Ampoule

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Commentaire

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Présentation

Tel un orchestre de diverses familles d’instruments, en dépit de nos différentes clés pour voir le monde, la société devrait pouvoir s’accorder. Mais comment faire pour être au même diapason ? Et qui donne le la ? 

Comment organiser la société pour faire en sorte que l’identité de chacun puisse s’exprimer sans réprimer celle d’autrui ? 

 

C’est le moment de l’accordage des instruments. Le meilleur moment pour comprendre la magie qui s’y joue : comment des instruments si différents peuvent cohabiter et faire naitre une symphonie unique où chacun garde sa place sans gêner l’autre. Et même mieux : ce n’est pas qu’un simple patchwork : la combinaison de tous et leurs agencements est à l’origine de quelque chose plus grand, qui tire chacun vers le haut. Et si les humains prenaient de la graine sur les instruments, imagine comment on pourrait vivre ensemble. Tu veux percer le secret de l’harmonie ? 


 

Plonge au cœur de l’orchestre : distingues-tu leurs différentes tessitures ? Ah, ça, on peut dire qu’ils sont forts en caractère ? Approche-toi tout d’abord des cordes au comportement bien trempé. Les doux et fiers violons démontrant par d’ingénieux trilles et tours de passe-passe tantôt passion, tendresse et simplicité, tantôt force, agitation et trouble. Continue par les altos langoureux, qui, toujours dociles et conciliants, cherchent à combler les vides, à accomoder les humeurs changeantes de la famille. Viennent ensuite  les  pénétrantes voix des mélancoliques violoncelles. Enfin retourne-toi vers les contrebasses qui donnent la cadence d’un ton grave et profond, tel un maître surveillant sa classe du coin de l’œil, avec bienveillance et complicité. Un rôle clé qu’il honore parfaitement, d’une main docile et ferme. 


Il est temps de se pencher sur celui qui met tout le monde d’accord, celui que personne n’oserait contrarier tant on apprécie sa droiture et sa délicate complexion : le modeste hautbois, aux doux accents champêtres et tendres; c’est lui qui donne le la. A moins que monsieur le piano, perché sur sa prétention et son complexe de supériorité, ne vienne le détrôner sans que personne ne trouve à redire. Quand le maitre est là, d’accord ou pas qu’importe, on s’exécute…

Quant à la stridente flûte, on la croit toujours piquée au vif : dans la joie ou dans la colère, elle répondra toujours présente. De même que la trompette, son grand-oncle, éclatant de fierté, se prête avec sérieux à l’expression des sentiments les plus grandioses, quitte ne faire plus de l’orchestre que sa toile de fond. Bref, il aime se mettre de l’avant, que voulez-vous, c’est dans sa nature. Avec son compagnon le trombone, qui l’accompagne dans les chants de gloire et les chants funèbres, ils forment une équipe de choc éclatante. Tout au contraire de sa grande sœur la clarinette : plus mature, elle pense aux autres avant elle-même. Elle partage avec l’alto le même soucie de lier l’harmonie. Ah, les instruments altruistes, heureusement qu’on peut compter sur leur discrète constance.  Puis il y a le sobre et doux basson, tout au fond, qui cache bien son jeu : tantôt élégiaque, tristes, souffreteux, tantôt comique et bizarre quand il détache ses accents et quelquefois si dramatique avec ses sons graves soutenus. Avec lui, on n’est jamais au bout de nos surprises : il nous fait passer du rire aux larmes.


Enfin, va déambuler entre les monumentales caisses claires, derrière tout le monde. Eux, la clé de voute, les percussions, sont indispensables, quoique souvent on ne sait pas trop ce qu’ils font derrière tout cet attirail de ferraille toujours plus surprenant. Tels des cancres au fond de la classe, les autres instruments n’y prêtent guère trop d’attention. Pourtant les timbales, par l’intensité dramatique de leurs trémolos, vont mettre comme personne de l’éclat au tableau.  Les tambours, non sans autorité, cadenceront la progression de la marche ; tandis que le triangle, le petit dernier de la famille, mais qui n’est pas en reste, devra se tenir à carreau pour ne pas louper son entrée si redoutée.  


Tu tiens la clé de cet univers chatoyant, c’est tout un monde en équilibre à explorer. 
Tends bien l’oreille. Au détour des conversations entre la flute et le violon, à travers les débats passionnés du basson et de la contrebasse, tu trouveras sans doute la clé de l’énigme : comment maintenir l’harmonie et l’équilibre sans que personne ne vienne semer la discorde ? Comment se mettre au même diapason sans nécessairement être sur la même longueur d’onde
Mais ne garde pas ce secret sous clé : partage-le nous ! 
Dépasse-toi en créativité ; tout un monde d’imaginaire se met au service d’une réflexion sur la gestion de la société. C’est la cohésion du monde qui est en jeu, et ta compréhension de ses enjeux qui est à la clé.