Imaginer : utile ou futile ?

A l’école, on nous répète qu’il est préférable d’ « avoir les pieds sur terre » plutôt que «la tête dans les nuages ». Autrement dit, on établit une distinction qui devient naturelle entre une rationalité sérieuse et objective et une rêverie illusoire, fantaisiste et subjective. Cette opposition est-elle si pertinente ? 
Lors d’un précédent atelier des Philonautes, nous avions déjà mis l’imagination sous  notre loupe d’enquêteur pour évaluer si c’était un super-pouvoir sans limite. Cette fois-ci, nous voulons lui donner un nouveau coup de projecteur pour déterminer à quoi elle nous sert et en quoi elle pourrait aussi éventuellement nous desservir. Et si on s’en passait, qu’adviendrait-il ? C’est donc sous une nouvelle perspective que nous abordons l’imaginaire : à savoir, sa relation ambigüe avec le réel. Est-ce bien le réel que je perçois ou n’est-ce jamais que l'image que je m'en fais ? Où tracer la frontière entre le réel tangible et l’imaginaire intérieur et/ou collectif ?